Vous êtes ici

Fakridine Ben Mohamed fait partie des 25 membres de la FCAS ayant bénéficié de la formation organisée par la FCAS en partenariat avec l'UNFPA sur la violence basée sur le genre et ne cache pas sa satisfaction aux connaissances acquises. 

"La formation sur les violences basées sur le genre que les membres de la Fédération des Clubs Anti- Sida (FCAS) ont bénéficié m’a apporté beaucoup de choses intéressantes. J’ai eu à partager des moments d’expériences avec d’autres jeunes à travers des nouvelles thématiques. Ces dernières m’ont permis  d’enrichir mes connaissances en termes de compréhension de la santé sexuelle et reproductive des jeunes mais aussi dans la gestion des pressions avec  les pairs ». 

«  La formation était interactive et a permis à chacun de s’exprimer librement et sans tabou sur la sexualité avec des travaux de groupes, des jeux ludiques et des présentations très explicites. A l’issue de cette formation, aujourd’hui je suis capable de faire un débat sur ces thématiques ou même sensibiliser la population cible dans la lutte contre la violence basé sur le genre. Je suis aussi capable de donner des conseils sur tous personnes ayant des difficultés ou qui veulent avoir des renseignements sur la lutte contre la violence basse sur le genre » a-t-il ajouté.

Ce sentiment est partagé par l’ensemble des jeunes participants de cette formation.

La guerre est effectivement déclarée contre ce fléau, depuis que les victimes ont osé dénoncer leurs agresseurs, leurs bourreaux, leurs violeurs.

« Les chiffres des victimes de violences faites aux femmes auprès du Centre d'Ecoute sont alarmants. Outre le nombre croissant et des victimes reste généralement de sexe féminin, des mineurs pour la plupart du temps, mais également des épouses malheureuses dans leurs foyers » a constaté Massoundi Soilihi l’un des formateurs de cet atelier et responsable des projets jeunes à Ascobef.

« La violence basée sur le genre a pris de l’ampleur dans notre pays notamment dans cette période de COVID-19. C’est la raison pour laquelle nous devons expliquer sans détour aux jeunes de quoi il s’agit. Nous devons les initier à cette thématique qui doit faire l’objet de discussions et de présentations ouvertes durant cet atelier » à souligné de son côté l’Assistant Représentant de l’UNFPA monsieur Mamadou Boina Maécha.

C'est dans ce cadre qu'intervient la FCAS, une association de jeunes impliquée dans la lutte contre le Sida certes, et donc dans la préservation de la santé sexuelle et reproductive, qui n'a pas hésité à sortir un cri d'alarme auprès de son principal partenaire dès le mois de juillet et ce malgré la situation sanitaire de la Covid-19.

Afin de mieux doter d'outils à ses équipes déjà sur terrain de par les communes, la FCAS a donc sollicité l'UNFPA pour bénéficier d'une formation de qualité en faveur de ses membres, et dont le thème se baserait sur les violences basées sur le genre.

C'est ainsi que du 03 au 07 septembre, s'est tenu au sein même du nouveau centre d’animations et d'informations des jeunes à Mdé, un atelier intitulé : "Santé sexuelle et reproductive des jeunes, et la violence basée sur le genre".

Exclusivement dédiés aux membres de la FCAS et des représentants d'autres associations luttant pour la même cause ont également été conviés à y prendre part.

Durant ces 5 jours, ces jeunes ont eu les outils nécessaires, notamment sur les modules suivants :

  • Sexualité
  • LGBT
  • Consentement
  • Communication efficace avec les pairs, gestion des pressions des pairs et utilisation des réseaux sociaux d’une manière intelligente
  • Les types de violences faites aux femmes, leurs causes et conséquences,…

Dispensés par modules, référencées dans le manuel de formateur sur l’Education Sexuelle Complète de l’UNFPA pour l'Afrique de l’Est et Australe, par une équipe de facilitateurs jeunes et professionnels, justement pour favoriser les échanges et que cette formation soit plus l'objet de participations actives et d'échanges, afin d'inspirer confiance aux apprenants, sur ce sujet épineux d'actualité.

A l’issue de cette formation, les jeunes vont aller sur le terrain à partir du 23 Septembre pour sensibiliser la population en vue de lutter ensemble contre ce fléau. Pour l'avenir, une telle initiative, pourrait peut-être réalisée sur tout le territoire national.