L’Association des Religieux pour la Promotion de la Santé de la Reproduction (ARPSR) a tenu 3 ateliers à Ngazidja, Mohéli et Anjouan pour le lancement de cette nouvelle association en partenariat avec l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population).
Suite aux recommandations de la conférence internationale de Kigali sur la planification familiale en 2018, en s’inspirant de l’expérience des autres pays, et pour favoriser ce partenariat, un groupe de sept personnes a pris l’initiative de mettre en place un organisme associatif pour la planification familiale, dans le respect des textes en vigueur.
Cet organisme dénommé Association des Religieux pour la Promotion de la Santé de la Reproduction (ARPSR) se présente comme un trait d’union entre les religieux et les partenaires techniques et financiers ; elle assure un rôle de complémentarité dans l’accomplissement de ses tâches avec les institutions publiques et une plate forme d’échange, d’expertises en synergie avec les autres organismes qui interviennent dans le domaine de la santé de la reproduction dans le cadre de la Planification Familiale.
A cet effet, l’ARPSR est entrain d’élaborer un plan d’action pour accompagner le ministère de la santé et les partenaires afin de promouvoir la planification familiale comme moteur du dividende démographique.
Pour Mamadou Boina Maécha Assistant Représentant de l’UNFPA, « les leaders religieux sont très influents et sont beaucoup écoutés » et la question de la planification familiale est un sujet « très sensible ». Et toujours selon lui, « le fait que les leaders religieux s’unissent pour faire la promotion de la santé est une initiative hautement appréciée ». C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’UNFPA les accompagne et restera à leurs côtés.
En effet, les questions de santé et de population « intéressent à un très haut point l’islam» a relevé Dr Abdouhakim Chakir, représentant le Mouftorat. De ce fait, il a ajouté que, la santé de la mère et de l’enfant est une « préoccupation de première importance » pour les leaders religieux.
L’UNFPA va appuyer cette association dans la conduite des activités qui sont validées à l’issue de ces ateliers.
« Notre action vise à améliorer la santé de la femme et de l’enfant, à travers la politique de la Planification Familiale avec l’utilisation des méthodes de contraception modernes » a déclaré Mohamed Mohamed Ahmed Safari, le président de cette nouvelle association.
« Les interventions faites au cours de ces de ces ateliers témoignent de l’importance de mettre en place une plateforme d’échanges entre les autorités, les partenaires et les religieux » a-t-il ajouté.
La création de l’ARPSR, est un signal fort pour accompagner et encourager l’utilisation des méthodes contraceptives modernes par respect dans le cadre de la planification familiale.
La vulgarisation et la sensibilisation de la planification familiale doivent reprendre ses allures d’avant pour encourager les mamans à prendre soin de leur propre santé et de leurs enfants pour atteindre les des résultats transformateurs avec Zéro décès maternels évitables; Zéro besoins non satisfait en Planification familiale et zéro violence basée sur le Genre.
L’appropriation de cette association par les religieux est un moyen permettant de faciliter la communication de la population cible.
Le bureau tiendra compte également des propositions faites sur les textes constitutifs de l’Association. Les imams et Ulamas invités à cet atelier ont tous apprécié cette initiative et émis le vœu à y adhérer.
