Conscientiser les femmes qui n'en étaient pas moins impliquées dans la lutte contre les VBG en pleine période de la Covid-19, sur l'importance de l'engagement communautaire SALT (Stimuler, Apprécier, Lier et Transformer) est l’une des missions assignées par l’ONG HIFADHU pendant cette deuxième vague de la Covid-19.
C'est à cet effet que s'est tenu l'atelier de renforcement des capacités des structures et associations des femmes chargées de la prévention, pour la lutte contre les VBG en période de la COVID 19 organisé par l'ONG Hifadhu en partenariat avec l’UNFPA à Anjouan sous financement des fonds canadiens d’initiatives locales.
En effet, mettre les femmes et la communauté au cœur des actions qu'elles auraient elles-mêmes initiées en tant que principale concernées, se révèle extrêmement plus efficace sur le long terme, comme il a été démontré lors de la première journée du dit atelier. Ceci, à travers la tenue de petites réunions avec des participants dont le nombre serait restreint mais représentatifs de société. À travers ce focus groupe, faire mener la discussion par des facilitateurs, et non des experts pour que la communauté se prenne en charge elle-même, après qu'elle a effectivement pris conscience du fléau qui ravage ses concitoyens. L'approche utilisée serait la méthode SALT (Stimuler, Apprécier, Lier et Transformer).
Ce qui a également rendue cette première présentation enrichissante, c'est que chaque leader d'organisation a pu se retrouver dans la lutte qui le concerne afin d'appliquer cette même méthode pour aider à éradiquer le fléau qui la concerne pour ne citer que celles des VBG. « J’ai beaucoup apprécié cette approche d’engagement communautaire. Cela va nous permettre de connaitre par exemple le rôle de la femme dans la lutte contre les VBG en cette période de Covid-19 à travers les focus group » a déclaré Sitti Faourata membre de l’association PetiZange. De son côté la Présidente de l’ONG Hifadhu estime que cette nouvelle approche aidera la société civile à descendre sur le terrain en menant des focus group au lieu de rassembler plusieurs personnes qui est une source de propagation du virus et non-respect des mesures barrières.
En parlant des VBG, les cellules d'écoutes de nos trois îles qui étaient également conviées à l'atelier ont démontré la corrélation du nombre de cas durant cette période de crise sanitaire.
Étant dans le mois de la femme, les échanges ont été extrêmement riches dans l'assistance composée des représentantes de l'association organisatrice Hifadhui, des PetiZanges, de Mwana tsi Mdzima, des Femmes Leaders de la paix, sans oublier les structures telle la Mairie de Mutsamudu, ou encore la Direction Régionale de la Santé et le Commissariat National à la promotion du Genre.
Concernant les nouvelles dispositions du nouveau code pénal sur les VBG, Maître Nadjatte s’est réjouie de la pénalisation des violences sexuelles pour le nouveau code pénal contrairement à l’ancien code qui le qualifiait de délit. Selon ce nouveau code par exemple dans son article 302 « l’agression sexuelle ou sa tentative est punie de dix à quinze ans de réclusion criminelle et d’une amende d’un million de francs comoriens ».
À la fin de l'atelier, les participantes ont été conscientisées de l'importance de leur implication dans la lutte contre la COVID-19 et les VBG, et de par leurs rôles par leur statut dans la société, pour garantir le suivi des actions qui leurs sont propres, dans leurs communautés respectives.