Fin des ateliers de mise en place des comités de veille et d’alerte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Ces deux dernières semaines ont été marquées par l’organisation des ateliers de renforcement des capacités des chefs des villages et des maires de 16 communes de Ngazidja, Anjouan et Mohéli sur les thématiques liées à la lutte contre les violences basées sur le genre.
Le Commissariat National pour la Promotion du Genre en partenariat avec le Ministère de la Justice et l’UNFPA sous financement de fonds japonais a organisé 8 ateliers de renforcement des capacités sur le genre en faveur de 16 communes réparties comme suit : 6 communes à Ngazidja (Bamabao ya Mboini, Bambao Ya Hari, Mboinkou , Oichili ya djou , Ngouengoe, Hamanvou), 6 communes à Anjouan (Sima, Adda, Ouani, Mrémani, Domoni et Moya) et 4 commnes à Mohéli à savoir Moimbao Djando Moimbassaet M’Lédjélé. L’objectif de ces ateliers est de renforcer les capacités des chefs des villages et des maires sur les thématiques liées au genre et de leur montrer la manière dont les comités de veille vont travailler en synergie avec les services d’écoute.
Dans son discours d’ouverture de ces ateliers, madame la Commissaire à la Promotion du Genre a souligné l’importance de l’implication des chefs traditionnels et les maires dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles à travers les comités de veille et d’alerte contre les VBG.
De son côté le Secrétaire Général de Haute magistrature monsieur Said Mahamoud alias Sako a tenu à préciser l’engagement du chef de l’Etat et du ministère de la Justice pour l’élimination des actes de violences faites aux femmes aux Comores. La promulgation du nouveau code pénal durcissant les peines des auteurs des violences faites aux femmes et aux enfants en est l’illustration parfaite. « L’acte de violence faites aux femmes et aux enfants est désormais un crime et non un délit. Les auteurs d’agression sexuelle sont punis de 10 à 20 ans de réclusion criminelle, ce qui n’était pas le cas dans l’ancien code pénal » a- t-il ajouté.
Mamadou Boina Maécha Assistant Représentant de l’UNFPA considère que lutte contre les violences faites aux femmes demeure sur le terrain un combat de tous les jours pour les communes. C’est pourquoi l’UNFPA s’associe avec le Commissariat à la Promotion du Genre à la mise en place des comités de veille et d’alerte contre les VBG qui joueront le rôle de relais entre la population de la commune et les services d’écoute en matière de prévention contre les violences.
L’échelon communal permet de mettre en place des actions de proximité pour apporter la réponse la plus adaptée et rapide aux besoins des victimes. Ainsi, chaque maire, chaque chef du village, peut agir contre les violences faites aux femmes au sein de sa commune en complémentarité avec les services d’écoute. Il relève également de sa responsabilité d’agir afin de prévenir ces violences et de sensibiliser la population.
« La violence à l’égard des femmes doit être comprise comme une violation des droits humains et une forme de discrimination à l’égard des femmes, et désigne tous les actes de violence fondés sur le genre qui entraînent, ou sont susceptibles d’entraîner pour les femmes, des dommages ou souffrances de nature physique, sexuelle, psychologique ou économique, y compris la menace de se livrer à de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou privée » a rappelé Maimouna responsable du programme Genre à l’UNFPA.
Ainsi, les violences faites aux femmes ne doivent pas être envisagées comme résultant de comportements délinquants individuels ou d’affaires interpersonnelles, mais bien comme un problème de société.