Le Fonds des nations unies pour la population (UNFPA) et le Japon en partenariat avec le ministère de la santé ont mis en place un projet intitulé « Amélioration des services de santé sexuelle et reproductive, et prévention et prise en charge des violences basées sur le genre dans 12 districts de santé"». Le lancement officiel de ce projet a eu lieu en ligne ce 25 juin 2021 en présence de plusieurs autorités dont madame Loub Yakouti Attoumane, ministre de la santé, monsieur Koffi Kouame, Représentant Résident de l’UNFPA Madagascar et Directeur Pays Comores et HIGUCHI Yoshi, ambassadeur du Japon aux Comores.
Selon les initiateurs du projet, l’objectif fondamental est l’amélioration de la santé et des droits sexuels et la lutte contre les violences faites aux femmes. La durée de projet est fixée pour un an. L’exécution du projet se fera dans 12 districts sanitaires dont 5 à Ngazidja, 4 à Anjouan et 3 à Mohéli. Il consiste notamment entre autres à :
Doter 12 maternités en kits de soins obstétricaux d'urgence et d’équipements médicaux,
Assister 10 000 femmes enceintes pendant l’accouchement par un agent de santé qualifié,
Doter d'une clinique mobile
Renforcer les capacités des sages-femmes en SONU
Impliquer dans les comités de veille et d’alerte de lutte contre les violences faites aux femmes
Appuyer les centres d’écoute et le Commissariat National pour la promotion du genre.
Par ailleurs, afin de pouvoir mieux aider les populations à « à exercer leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive et lutte contre les violences faites aux femmes», l’UNFPA et ses collaborateurs entendent également mettre l’accent sur l’organisation des campagnes de sensibilisation et de mobilisation sociale pour promouvoir le changement de comportement et l'utilisation des services de santé.
Un projet financé entièrement par le Japon
D’un montant total de 895 045 de dollars US , le projet qui est financé par l’Etat du Japon. Selon l’ambassadeur du Japon en Union des Comores monsieur HIGUCHI Yoshi « Ce projet conjoint UNFPA/Japon a pour objectif d’améliorer de la disponibilité de services de santé reproductive de qualité dans les 12 districts ciblés et de renforcer la prévention et de la prise en charge des cas des violences basées sur le genre ».
« En collaboration avec l’UNFPA et l’autorité de santé en Union des Comores, le gouvernement de japon se rend compte de l’importance de la santé sexuelle et reproductive ainsi que de la lutte des violences basées sur le genre et tient à donner son soutien à la population de l’Union des Comores » a-t-il ajouté
Le Japon n’est pas à sa première initiative avec l’UNFPA. Auparavant, le gouvernement de Japon a déjà travaillé en collaboration avec l’UNFPA afin d’améliorer la situation de la santé sexuelle et reproductive de l’Union de Comores notamment le taux de mortalité maternelle et de la mortalité des nouveau-nés par le projet d’appui à la réhabilitation des maternités de districts sanitaires de Sima et Pomoni à Anjouan.
Quant au Représentant Résident de L’UNFPA Madagascar, Directeur pays Comores a tenu à rassurer de la détermination de son organisation à travailler de manière à faire du projet une grande réussite et a réaffirmé l’engagement de l’UNFPA et du système des Nations Unies à poursuivre les efforts avec le gouvernement Comorien pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030.
Madame Loub Yakouti, ministre de la santé, a tenu à saluer et féliciter tous les acteurs qui ont travaillé à la réalisation de ce projet notamment le gouvernement du Japon et l’UNFPA. Elle se réjouit aussi que ce projet financé par le Gouvernement du Japon en partenariat avec UNFPA s'aligne parfaitement avec les priorités nationales inscrites dans les documents cadres du pays, le PCE (Plan Comores Emergeant) et le PDI (Plan de Développement Intérimaire 2020-2024).
Madame le ministre n’a pas manqué de souligner les efforts et les différentes formes de soutien du gouvernement du Japon au peuple comorien. « Je voudrais ainsi exprimer les remerciements du Gouvernement Comorien à l'endroit du Gouvernement et du peuple Japonais. Ce pays ami a toujours soutenu les Comores sous diverses formes de financements pour son développement » a-t-elle déclaré.
Pour rappel, aux Comores malgré les progrès enregistrés et la nette amélioration des indicateurs en santé de la reproduction, la qualité des services de santé sexuelle et reproductive reste à améliorer, ainsi que la prise en charge des accouchements par un personnel qualifié. Aussi, les inégalités entre les sexes persistent, malgré un contexte législatif et constitutionnel favorable aux droits des femmes. La prévalence de la violence basée sur le genre notamment la violence sexuelle à l’égard des femmes et filles reste très élevée.
