En Union des Comores, les dirigeants religieux sont considérés comme les garants de la culture et de la religion. A ce titre, porteurs d’une grande écoute parmi les membres de la communauté et en tant que passeurs du savoir et médiateurs dans de multiples aspects de la vie sociale, culturelle, politique, et juridique, ils doivent faire preuve d’une certaine flexibilité, plus ou moins acceptée et assumée, par rapport aux changements de comportement de la population en matière de promotion des droits humain et de lutte contre les exploitations et abus sexuels. Et parce qu’ils partagent le même cadre culturel que la communauté, ils ont l’opportunité d’initier des changements dont les effets seront bénéfiques pour la santé et la vie future des femmes et des jeunes qui en font partie. Les communautés religieuses sont actuellement de plus en plus sollicitées pour répondre à des questions d’intérêt général telles que le respect des droits de l’homme, la lutte contre la violence, notamment contre les femmes et les enfants.
C’est dans ce contexte que l’Association des Religieux en collaboration avec l’UNFPA a organisé en septembre 2021 des sessions des formations des membres de l’association au niveau des trois îles afin de renforcer leurs capacités en technique de communication, en santé de la reproduction et en prévention de la VBG (Violence Basée sur le Genre).
Pour rappel, en 2019, les leaders religieux de toute confession lors du sommet de Nairobi célébrant le 25eme anniversaire de la conférence Internationale sur la population et le Développement, ont réaffirmé
- Qu’ils croient au caractère sacré de la vie, et affirmé leur responsabilité de promouvoir le bien-être de l’humanité.
- Que la dignité de chaque être humain est fondamentale dans les croyances et traditions religieuses respectives
- Qu’ils reconnaissent que notre société est fortement infestée par la violence sexuelle et basée sur le genre.
- Les leaders ont noté que la foi joue un rôle important dans la façon dont une personne interagit avec sa communauté, dans les services sociaux auxquels elle a accès, dans la structure de sa famille et dans sa façon d’aborder les questions de vie, d’amour et de mort.
L’UNFPA, de la même manière, travaille à travers ces mêmes mécanismes pour améliorer la vie des femmes et des filles partout dans le monde. Il est donc tout à fait naturel pour l’UNPA de travailler avec les chefs religieux sur les questions de lutte contre les Violences à l’égard des femmes et enfants.